Argenton est parvenu à atteindre l’ultime marche du championnat de 2e série, au terme d’un match fou. Reste à finir en beauté… La « remontada » argentonnaise a ravi tous les supporters massés le long de la main courante, dimanche après-midi. A l’heure de jeu, leurs favoris avaient tangué quelque temps. En effet, ils n’ont inscrit aucun point en vingt minutes et la fatigue se faisait plus que sentir chez certains. C’est alors que le seizième homme a parfaitement joué son rôle. Les jeunes en charge du tableau d’affichage entonnaient : « Ici, ici, c’est Argenton ! » Ça avait le goût des travées du stade du CA Brive en Top 14. « Pourtant, le match a été plus compliqué que ce que le score peut laisser croire. » François Pellerin sourit à la fin du match et livre un discours plein de franchise : « C’est incroyable, la semaine dernière à Sancoins on a tout raté. On y est peut-être allés la fleur au fusil. Toute la semaine lors des entraînements on n’était pas très sereins, mais on la voulait tellement cette finale… » On plaint les « gros » de Sancoins qui ont dû se coltiner les charges du deuxième ligne. Et oui, François Pellerin, qui avoue que rien ne va plus et qu’à la demi-heure de jeu il est rincé, a quand même donné du fil à retordre à ses adversaires. “ On est outsiders ça commence maintenant ” « Les jeunes, qui des fois déjouent, ont été très bons aujourd’hui. » A priori, les planètes étaient alignées du côté d’Argenton quand l’arbitre a sifflé le début du match. Quelque 80 minutes plus tard, une fois les accolades et autres effusions terminées, Daudonnet a réuni tout le monde sur le pré pour un discours empreint de gnac et d’ambition. « Les gars, c’est ma dernière finale samedi prochain et j’en ai perdu plein, alors celle-ci, je veux la gagner. On est outsiders, mais ça commence maintenant. On fête notre victoire, et ensuite on pense finale. » A voir les visages de ses copains, il semblerait que le message soit passé. Des enfants vêtus aux couleurs du club courent sur la pelouse et crient « on est en finale, on est finale ». Une finale, ça se gagne messieurs. L’histoire serait belle de finir la saison sur un trophée.